From Fedora Project Wiki

En ce mardi 15 mai 2012, le projet Fedora est fier d’annoncer la sortie de la distribution GNU/Linux Fedora 17. Cette version est baptisée du nom de « Beefy Miracle », pour la promotion des repas au sein des relations du Projet Fedora.

Fedora est une distribution communautaire développée par le projet éponyme et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs, ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora se présente comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.

Fedora garde un rôle central dans le développement de ces nouveautés via le développement en amont. En effet, les développeurs de la distribution contribuent également directement au code d’un certain nombre de logiciels libres contenus dans la distribution, dont le noyau Linux, GNOME, NetworkManager, PackageKit, PulseAudio, X.Org, la célèbre suite de compilateurs GCC, etc. Cliquez ici pour voir l’ensemble des contributions de Red Hat.

Par ailleurs, les distributions RHEL et CentOS (plus indirectement), plus professionnelles et plus éprouvées, sont développées à partir d’une version de Fedora et mises à jour environ tous les trois à cinq ans. Notons que CentOS est un clone gratuit de RHEL, cette dernière étant certes libre, mais payante, offrant ainsi un support technique et une garantie.


Nouveautés majeures

Environnement bureautique

Gnome 3.4 débarque sur Fedora ! Cette version corrige les erreurs de jeunesse du nouveau Gnome 3. Au menu : pleins de détails sur l'utilisation corrigés avec un thème légèrement refait. Le navigateur Epiphany profite d'une grande retouche de son interface pour plus de sobriété et utilise SQLite pour gérer l'historique. Le gestionnaire de clé supporte la gestion des cartes à puce. L'utilitaire de gestion des disques a subi une refonte totale pour passer de la technologie HAL à udisk et GTK+2 à GTK+3 qui permet également de simplifier légèrement l'interface. Pour se rapprocher du support des tablettes, il y a le support du mode avion et du multi-point pour l'écran tactile. Le carnet d'adresses apparaît, le logiciel de messagerie peut amintenant gérer les comptes Windows Live depuis le passage à XMPP chez Microsoft. L'application « Box » permet de gérer très simplement la virtualisation à l'aide de la bibliothèque libvirt. Pour finir, Gnome-Shell peut être utilisé malgré des cartes graphiques vieillissantes pour supprimer le mode « dégradé ».

KDE n'est pas en reste avec la version 4.8. Le gestionnaire de fenêtre KWin dispose d'une amélioration notable de la gestion des ressources pour ses effets graphiques. le navigateur de fichier Dolphin améliore ses performances d'affichage et possède un nouveau mode d'affichage par défaut, cependant la vue par colonne a été également supprimée. L'éditeur de texte Kate améliore sa gestion du chercher/remplacer et peut utiliser les raccourcis clavier de l'éditeur Vim. Okular peut maintenant annoter les PDF, KMix peut modifier sans PulseAudio le son de chaque application. Le gestionnaire de connexions KNetWorkManager peut partager une connexion Wifi et son interface a été repensé pour plus de simplicité. Le gestionnaire d'énergie est plus intelligent, ne réduisant pas la luminosité en cas de lecture vidéo ou de photos par exemple. KSecretService qui gère les mots de passes peut stocker celle des applications non-KDE pour plus de transparence.

Mais derrière ces deux gestionnaires de bureau très connus, Sugar continue toujours sa progression au sein de Fedora avec la version 0.96. Rappelons que cette interface est utilisée dans le cadre de l'opération OLPC avec l'ordinateur XO-1. cette version débute la transition vers la bibliothèque graphique GTK+3 comme le navigateur Web ou le lecteur de PDF et livres numériques. Les « activités » en profite pour obtenir de nombreuses améliorations et corrections diverses. Et enfin, cette version supporte NetworkManager 0.9 permettant une meilleure gestion de la connexion réseau qui est pour l'ordinateur XO-1 une première nécessité pour la gestion du réseau ad-hoc notamment.

Dans un autre registre, le support des profils ICC par CUPS, qui gère les impressions. Les profils ICC servent à déterminer la correspondance de couleur entre périphériques informatiques. En effet, les matériels informatiques comme les écrans, appareils photos, webcam ou imprimantes ne représentent pas la couleur de la même façon et ce même d'un modèle à l'autre d'un même constructeur ! Ainsi un rouge sur votre écran peut être un rouge différent sur le papier imprimé ou sur l'écran du voisin, et ce problème est très important dans les métiers infographigues où la couleur doit être fidèlement représenté sur toute la chaine de production (de la photo au papier). Fedora apporte la solution pour le passage de l'écran à l'impression par ce support. Le démon colord correspondant choisira le profil adapté à l'impression pour le rendu et appliqué le filtre.


Administration système

Le plus gros travail dans ce domaine était le déplacement de la racine (/) vers le dossier user (/usr) entrainant la disparition des répertoires /bin, /sbin, /lib et /lib64. Ces répertoires étaient présents pour des raisons historiques et techniques qui n'ont plus lieu d'être aujourd'hui. /usr est un dossier qui était aujourd'hui indispensable et la séparation des 4 dossiers de /usr posaient des problèmes techniques pour la séquence de boot avec initramfs qui avait besoin de nombreux logiciels pour son exécution un peu dispersés dans tous ces répertoires qui ne sont pas montés au même instant en général. cette séparation va entrainer un certain allègement du système du boot qui est plus simple, mais aussi d'améliorer la compatibilité avec d'autres Unix comme Solaris qui ont déjà opéré ce changement et la gestion des paquets en sera également simplifié. En effet, il n'y a pas de cas particuliers à gérer, tout ira dans le même dossier, sans risque de confusion à l'usage.

Conversion des derniers scripts init de SysV vers systemd. systemd est l'application qui gère le lancement des processus lors du boot de la machine afin qu'elle se lance correctement. Systemd a déjà remplacé init chez Fedora pour cette tâche pour la 15e version, mais la plupart des services utilisaient la couche de compatibilité entre init et systemd. Maintenant ce sont des scripts natifs pour systemd et qui par conséquent exploitent mieux ses possibilités. Le temps de démarrage peut être sensiblement amélioré et la configuration de ces scripts sera beaucoup plus simple pour les administrateurs systèmes. ce travail a débuté depuis de nombreuses versions de Fedora mais n'a jamais été totalement aboutie.

Le pare-feu dynamique fait son apparition sous forme de démon nommée firewalld. Son objectif est de remplacer les outils iptables qui sont statiques. Le principal inconvénient étant qu'actuellement le pare-feu statique nécessite un redémarrage de ce dernier en cas de modification des paramètres entrainant un problème de sécurité et nécessitant même de perdre la connexion durant ce laps de temps. Ce problème est résolu avec ce nouveau pare-feu qui demandera une ou deux versions de Fedora pour remplacer iptables totalement, le temps de refaire les outils autours comme system-config-firewall et de l'adaptation entier du système et des programmes à cette modification majeure.

Suppression de ConsoleKit qui est la couche permettant de lister les utilisateurs connectés au système et permettant notamment la connexion de nouveaux utilisateurs depuis le gestionnaire de connexions graphique. Ce composant est remplacé par systemd. L'objectif affiché est de rendre cette partie du système plus sécurisé, petit et simple pour la maintenance. Cela introduit le support du multi-session automatique mais aussi la possibilité d'autoriser le lancement de service utilisateurs sans la connexion de l'utilisateur en question via une tâche automatique par cron.

Le support de systèmes de fichiers ext4 au delà de 16 Tio, la nouvelle limite étant de 100 Tio. En effet, aujourd'hui il est facile avec les systèmes RAID d'obtenir pour pas très chers des systèmes approchant cette capacité limite pouvant nuire à son usage en entreprise. Cette extension permet de retarder le problème dans ce cas d'utilisation.

Virtualisation

Cloud computing

Développement

Mise à jour majeures de logiciels

Liens externes