From Fedora Project Wiki

Revision as of 22:46, 22 October 2017 by Renault (talk | contribs) (Created page with "En ce mardi 9 juin 2009 vient de paraitre la 11e version de la distribution GNU/Linux Fedora. Cette version prend pour nom « ''Leonidas'' » en honneur au navire américain...")
(diff) ← Older revision | Latest revision (diff) | Newer revision → (diff)

En ce mardi 9 juin 2009 vient de paraitre la 11e version de la distribution GNU/Linux Fedora. Cette version prend pour nom « Leonidas » en honneur au navire américain lors de la guerre civile en 1860 comme « Cambridge » nom de Fedora 10.

Fedora est, rappelons-le, une distribution basée à l'origine sur Red Hat Linux pour devenir un projet indépendant et communautaire par la suite. Cette distribution se veut à la pointe de la technologie avec de nombreux logiciels et technologies récents et en utilisant exclusivement des Logiciels Libres. Pour ce faire, Fedora participe à de nombreux projets de manière active comme GNOME, Linux, X.org, PackageKit, SELinux et bien d'autres. Pour plus d'informations vous pouvez consulter la page de présentation de Fedora.

Un petit tour d'horizon des nouveautés

Comme à son habitude, Fedora nous fournit une grande liste de nouveautés respectant ainsi sa volonté d'être une vitrine technologique du logiciel libre. Nous allons voir un peu ce qu'elle nous réserve.

Installation et démarrage

Fedora a mis l'accent sur un temps de démarrage plus réduit par rapport aux versions précédentes. Ceci a pu se faire en réduisant le nombre de services au démarrage notamment mais aussi via le KMS que le nouveau noyau apporte. Ce dernier améliore également l'aspect visuel du démarrage avec moins d'interruptions sans images.

Profitant des améliorations du noyau, Fedora se dote également de l'utilisation par défaut du système de fichier ext4 qui permet une amélioration dans les performances générales du système. Btrfs qui se veut le successeur de ext4 est disponible également mais étant en développement et peu stable, il n'est donc pas proposé dans la liste par défaut. Fedora supporte maintenant les derniers standards de l'UEFI qui s'occupe de la technologie EFI présent dans les Mac actuels et qui doit succéder au BIOS.

Le pilote libre des cartes nVidia, nouveau, devient le pilote par défaut pour ces cartes permettant un meilleur support des cartes récentes mais aussi d'autres bénéfices que les pilotes propriétaires qui par leur licence ne le permettent pas encore comme les dernières optimisations du noyau.

Fedora modifie les architectures matérielles supportées, en effet les système 32 bits bénéficieront d'un système dit i586 contre les i386 par le passé ce qui permet de meilleures performances au détriment de l'abandon du support des vieilles machines. De même qu'ils bénéficieront par défaut de l'usage du noyau PAE si le processeur le permet, ce qui donne la possibilité d'avoir plus de 4 Go de RAM pour ces systèmes.

Le programme d'installation de Fedora (Anaconda) proposera à l'installation une nouvelle option pour l'installation d'un système Fedora minimal. Les bénéfices sont de l'ordre de la sécurité (moins de programmes induisant moins de bogues et failles de sécurité), de la place requise pour installer Fedora, de la vitesse d'installation du système et de la plus grande simplicité d'utiliser Fedora en tant que serveur. On pourra imaginer par exemple une installation minimale puis installation des logiciels requis au cas par cas suivant les besoins pour les utilisateurs de Netbooks et autres ordinateurs ayant peu ou moins de capacité de stockage.

Ce logiciel a subi aussi des modifications concernant le partitionnement du disque qui est plus extensible et facile à maintenir.

Gestion du système

Cette 11ème version a également été sous le signe de l'optimisation, et cela continue avec une meilleure gestion de l'énergie avec l'amélioration des réveils du processeur et des entrées-sorties (I/O en anglais) afin de moins solliciter les besoins en alimentation et donc augmentant la durée de fonctionnement d'une charge de batterie. La possibilité dès l'installation de monter les partitions avec l'option realtime est aussi ajoutée. Un nouveau service fait son apparition et a pour but de modifier et optimiser la configuration du système selon l'utilisation en cours.

Fedora profite de cette version pour remplacer partiellement le composant HAL par DeviceKit remplacement dont la visibilité par l'utilisateur se traduit par un nouvel utilitaire de gestion des disques, Palimpsest, permettant le formatage, la création de systèmes de fichiers, le chiffrement de disque ou encore la gestion du RAID et de LVM. Il sera aussi possible d'accéder à ces fonctions depuis un raccourci de l'explorateur de fichiers du bureau GNOME, Nautilus, afin par exemple de formater une clé USB simplement et graphiquement.

Développement

Outre le fait que cette version inclut Python 2.6 ou encore GCC 4.4 (voir plus bas), Fedora continue dans sa lancée d'être une plate-forme de développement pour les logiciels libres avec MinGW. Ce logiciel permet en effet de compiler des logiciels pour Windows depuis Fedora. Tout en sachant que de nombreux logiciels libres sont portables sous Windows, maintenant il sera possible de le porter sans acquérir de licence auprès de Microsoft et d'avoir une chaîne de développement uniquement libre.

IBus remplace SCIM qui sont des plates-formes pour faciliter la création de méthodes d'entrée à la volée en apportant de meilleurs performances et une promesse d'évolution plus forte avec un code plus simple.

Gestionnaire de paquets

Dans la gestion des paquets, de grandes modifications ont été entreprises. Le passage de RPM 4.6 à 4.7 améliore les performances et corrige quelques défauts en nettoyant le code avant des améliorations plus importantes à venir.

Par défaut, les serveurs de Fedora supporteront Presto qui permet de mettre à jour les paquets en ne téléchargeant que les modifications donc sans retélécharger tout le fichier en entier. Ainsi les mises à jour seront plus économes en temps et en bande passante contre un temps un peu plus long à l'application des mises à jour. J'ai pu tester une mise à jour à la base de 1,2 Go est passée à 650Mo à télécharger par cette méthode, le gain peut donc être considérable !

Dorénavant, PackageKit vous demande d'installer des polices ou codecs manquants si un fichier en a besoin. Ceci améliore donc l'expérience utilisateur. PackageKit a eu beaucoup d'améliorations notamment dans son système de mises à jour ou encore dans les performances générales du logiciel.

Autres

Fedora a développé dans d'autres projets comme GNOME différentes modifications comme un nouveau contrôleur de volume pour PulseAudio mais aussi un meilleur support des lecteurs d'empreintes digitales pour s'authentifier améliorant ainsi l'expérience utilisateur des portables.

Et pour finir cela, avec l'habituel changement de thème graphique et sonore. Ce premier reprend des formes faisant allusion à l'Antiquité et un retour à un bleu sombre. Cette fois le thème graphique ne change pas durant le cours de la journée. Pour le second, via le nouveau contrôleur de volume, il est possible de sélectionner différents thèmes sonores selon les interactions systèmes qui peuvent y recourir.Voici un aperçu de ce thème graphique.

Mise à jour classique des logiciels

Comme pour chaque nouvelle version, certains logiciels courants changent de version pour être à jour, voyez plutôt (les liens pointent vers des notes de versions de ces logiciels respectivement) :

  • Linux 2.6.29
  • GCC 4.4
  • Firefox 3.5b4
  • Thunderbird 3.0b3
  • OpenOffice.org 3.1
  • KDE 4.2.3
  • XFCE 4.6.1
  • GNOME 2.26.2
  • Xserver 1.6
  • Python 2.6.1

Le mot final

Cette Fedora marque donc comme d'habitude un grand pas dans son évolution en proposant un grand nombre de nouveautés. Mais cela n'est pas fini, en effet, dans 6 mois est prévue la 12ème version de Fedora qui comme à son habitude continuera encore à remplir les objectifs fixés en faisant avancer le logiciel libre dans son ensemble. 

Liens externes